What ? A conversation ? | Joshua

Mercy était plus que concentrée sur les articles qui devraient figurer dans le journal du lendemain. Elle était elle-même étonnée de sa concentration maximale qu’elle n’avait pas eue depuis déjà un petit bout de temps. Car chacun le sait, toute femme enceinte a bien souvent des dérèglements hormonaux dus à la présence d’un autre corps appelé fœtus ou futur-bébé, ce même fœtus jouant avec les nerfs et les hormones de futur-maman. Il ne suffit donc que d’une lubie de futur-bébé pour donner des envies dont le sens lui est encore inconnu à sa mère et ce dans des endroits des plus inopportuns ! Ce fut donc le cas ici, dans ce bureau presque innocent de Mercy. Elle lisait un article très intéressant sur ce film, The Soft Parade. Avant même de lire la signature de son auteur, Mercy en reconnu le style et son esprit passa directement de cette soi-disant malédiction à des actes beaucoup plus … libérés. Vous l’avez deviné, l’article était signé Joshua Woodland et futur-bébé avait bel et bien les gènes de celui-ci pour tirer comme ça sur le libérateur d’hormones ! Mercy se leva directement de sa chaise pour faire par de son avis sur l’article à son collaborateur. Alors qu’elle allait ouvrir la porte, elle fut prise de court. Monsieur Woodland venait d’entrer dans son bureau comme par magie, alors qu’elle ne lui avait même pas ordonné de venir ! Etait-il devenu devin ?

« Woodland, tu tombes à pic ! »

Elle laissa entrer Joshua dans la pièce et ferma rapidement la porte puis baissa les stores. Elle se retourna vers lui, et, en arborant un grand sourire, elle commença à déboutonner son chemisier. Elle s’arrêta net. Woodland n’avait pas se regard excité et ce sourire niais qu’il avait l’habitude de porter. Mercy comprit rapidement où il voulait en venir. Elle était enceinte et elle lui avait dit d’une façon qui ne lui avait laissé aucune explication. Toute l’excitation de Mercy retomba et elle reboutonna vivement son chemisier, lançant au jeune homme un regard froid et haineux. On ne lui a jamais appris qu’il faut exaucer tous les désirs d’une femme enceinte ? Mercy se rassit à son bureau et décida d’ignorer le jeune homme ainsi que l’humiliation qu’il venait de lui faire. Maintenant, futur-bébé avait tiré sur la colère, ce qui ne présageait rien de bon pour le journaliste.

« L’autre jour c’était pas une blague ? »
« Pas du tout. »
« Nan, je dis ça parce qu'après j'ai été vérifié sur le calendrier. On était pas le 1er avril. »
« C'est con. »
« En gros, tu as mon fœtus dans ton ventre ? »
« Certainement. »
« Et tu comptes le garder ? »
« Sûrement. »
« Tu pourrais arrêter de t'exprimer avec des mots monosyllabiques ? »
« Tu pourrais arrêter de faire semblant de t’intéresser à ce bébé ? Ce n’est pas comme-ci tu allais en prendre la responsabilité. »

Un haussement de sourcil, une phrase bien sortie et Mercy offrait sur un plateau d’argent à Joshua ce qu’elle pensait exactement lui de ce côté-là. A sauter sur tout ce qui bouge, il devait certainement être père une bonne dizaine de fois et cela semblait lui faire ni chaud ni froid. Ce n’était pas parce que c’était sa patronne qu’il devait agir autrement, son traitement de faveur ne changerait pas comme ça.

Invité

On connaissait Joshua, le drôlatre, l'appollon. On connaissait le Joshua qui riait de bêtises, qui draguait tout ce qui portait une jupe. On connaissait l'homme aux conquêtes, l'homme qui répondait judicieusement aux provocations de Kayden. L'homme qui déployait son regard sensuel quand une femme l'intéressait, le dom juan des temps modernes, barbe légère et nez mutin. Mais en réalité, presque personne ne connaissait Joshua le sérieux. L'homme qui réfléchissait. Peut être Kayden, qui l'avait vu à l'œuvre plusieurs fois. Lorsqu'il était concentré dans un article, il pouvait ne pas vous parler pendant des heures.

Et voilà, que la veille, il prenait son pied une fois de plus avec sa patronne. Il jouait son petit étalon, la faisait grimper au plafond, renversant les objets de son bureau. Et que dix secondes après, alors qu'elle reboutonnait son chemisier comme elle avait tellement l'habitude de le faire, elle lui avouait un truc pas super agréable à attendre, selon le point de vue de la personne. " Je suis enceinte " sonnait très faux, surtout lorsque tout se répercutait sur monsieur Woodland. Il écarquillait les yeux, et à peine eut il le temps d'ouvrir la bouche, qu'elle était partie en quête d'un en cas à la cafétéria. Et tout le reste de la journée, il n'avait pu la joindre, ni la voir. Car elle fuyait, la discussion ultime.

Qui voyait Joshua Woodland père ? Ce mec presque puérile, ce dragueur toujours infidèle. Cet homme qui ne prenait que très rarement ses responsabilités, qui avait tendance à fuir les problèmes et à préférer la facilité. Lui, qui ne s'avouait même pas être ~~amoureux~~ attiré par sa collègue. Lui, qui riait comme un enfant, pour ensuite prendre une petite stagiaire dans la réserve et la laisser poireauter des heures, lui laissant croire à une seconde partie de jambes en l'air. Tout ça, c'était bien beau, mais à l'instant, Joshua ne pouvait qu'affronter sa peur en face: entre autre adresser plus de dix mots à sa patronne, éjectant " sexe", "articles" et "excuses" de son vocabulaire.

Il s'engageait dans une impasse. Il prenait son souffle, et rentrait dans le bureau de sa supérieure. Et merde, elle était sexy. Et elle prenait son air coquin, fermant les stores, commençant à déboutonner son chemisier. Il avait lu quelque part qu'une femme enceinte était insatiable niveau sexe. Mais maintenant, ce n'était pas le truc qui le branchait le plus. L'air sérieux sur son visage, figé, il la regarda. Et elle comprit qu'il voulait parler.

Dix secondes plus tard, il se faisait envoyer sur les roses. Et il était en train de se crier, qu'il aurait dû choisir les actes sexuels, plutôt que l'explication sur la grossesse. Il se rendait compte de son acte. Les protections, il les avait oublié un seul jour. Trop pressé, trop désireux de pouvoir profiter d'elle. Et voilà, une seule fois, et il se retrouvait avec un bébé sur les bras, dans un terme plutôt péjoratif. Alors, Joshua qui d'habitude, souriait pour rien, commença à se mordre la lèvre. Il avait envie de rire, et se laisser le stress s'évacuer, quitter son corps. Mais là, il n'y avait pas moyen qu'il explose de rire. Alors, il passa ses mains dans ses cheveux et soupira.

« Si je peux me permettre, j'ai le droit de donner mon avis ? »

Bien la première fois qu'il prenait ses responsabilités. Il espérait juste qu'après, elle ne décide pas de le virer, en lui bottant les fesses.

« Donc. Je n'étais pas préparé à ce revirement de situation. Mais si tu le gardes, je serais là. Voilà. Et rigole pas, je suis sérieux. »

D'accord, lui même voyait déjà la tête de Mercy à dix kilomètres, et qu'elle allait blablater sur le fait qu'il était jeune, qu'il allait sûrement s'en foutre au bout d'un moment, qu'il s'enfuierait dès qu'il verrait le bout de chou dans ses bras. Mais au contraire. Pour une fois qu'il ne racontait pas de la merde, valait mieux qu'on le prenne au sérieux.

» I can't stand you. [R. Joshua]
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» KICK AND LOVE « Joshua & Cheyenne, true love. »