W. SCHAFER ||| Don't Bother Me.

fiche d'identité.

Nom : Schafer. Le nom d'une petite famille de bourgeois allemands de Prusse Orientale, des alentours de Königsberg, l'actuelle Kalinigrad. La famille Schafer était au temps de la Belle Epoque une famille d'armateurs de renom.
Prénom(s) : Wolf, Max, Dieter. Des prénoms allemands. Quoi de plus normal puisque la famille Schafer a fui l'Allemagne en 1945, en direction des Etats-Unis. Malgré le fait qu'ils soient désormais citoyens américains à part entière, les Schafer ont décidé de garder cette "tradition", renommant leurs enfants d'un nom allemand.
Surnom(s) : "Sarge", "Wolf"
Date et lieu de naissance : 07 Février 1973, Camp Smedley Butler, Okinawa (Japon). Le lieu de naissance du "petit" Wolf peut paraître bizarre. Un camp militaire comme lieu de résidence n'est pas chose banale. Tout s'explique par le fait que le père de Schafer, Friedriech, est officier pilote dans l'United States Marine Corps, affecté à la 3rd Marine Division, basée au Japon. Etant donné les circonstances géopolitiques et géostratégiques de l'époque, le père de Wolf était engagé au Viet-Nâm, et c'est pendant une permission au Hilton d'Honolulu que le petit Schafer fut crée .... Le fait que Friedrich soit engagé était le remerciement de la famille Schafer envers les Etats-Unis. Depuis qu'ils étaient parvenus sur le sol américain, et qu'ils avaient été acceptés, les fils s'engagaient dans l'armée pour servir leur nouveau pays.
Groupe : Policiers. Flic .. une paye de merde, un statut de merde, une vie de merde. Que rêver de mieux ? Néanmoins, vous vous demanderez certainement ce que fout un américain dans les forces de police rosbeef ? Il y a maintenant trois ans, Schafer a été blessé à la tête de son escouade lors d'une embuscade par des insurgés irakiens dans le quartier de Sadr-City, l'un des plus mouvementés de la capitale mésopotamienne. Déclaré inapte au service par la commission médicale du Corps des Marines des Etats Unis, Wolf fut versé à la vie civile. Déboussolé, perdu, Schafer se retrouva à la rue du jour au lendemain. Retirant toutes ses économies, il s'acheta un billet en direction de l'Europe. Débarquant à Londres, il finit par s'y installer. Le boulot de flic était le seul qu'on lui permettait lorsqu'il décida de changer de nationalité. Une fois toutes les démarches faites, il fut versé dans les forces de polices britanniques avec le même grade qu'il avait chez les Marines.

interrogatoire.

Avatar : Gerard Butler (c) Anarya
Pseudo / Surnom(s) : Willsdorff
Que pensez-vous du forum ? : Concept original, j'adhère !
Où avez-vous trouvé l'adresse ? : Bazzart
Quelle administratrice préférez-vous ? : ... Suis-je vraiment obligé de répondre

la malédiction.

Que pense votre personnage de toute cette histoire ? :

« Une malédiction ? Quelle malédiction ? Mais qu’est ce que vous êtes encore en train de me chanter, les britons ? Encore un truc qu’il n’y avait pas sur le formulaire de naturalisation …. Je vois déjà ça en gros : « L’Angleterre ! Le pays du Frisson : Fantômes, Jack l’Eventreur, Momies et maintenant … malédiction. » Avec le mot Malédiction en gros, genre c’est une nouvelle attraction.

[…] C’est qu’il a l’air sérieux, en plus …. Pourquoi, vous, les Rosbeefs, passez votre temps à balancer des conneries ? Faut arrêter de lire le Sun, les gars …. »

La première fois que Schafer avait entendu parler de la malédiction s’abattant sur les différents tournages de « The Soft Parade », c’était la veille de sa première journée de boulot sur les plateaux qu’il avait entendu cette rumeur stupide, par un autre habitué du « Madigan’s », le pub préféré du sergent. Balivernes, sornettes …. Autrement dit, c’était rentré dans une oreille et ressorti directement de l’autre côté. Et puis, il faut dire qu’après, il a beaucoup trop bu pour se rappeler de quoi que ce soit le lendemain ….

Votre personnage craint-il que la malédiction s'abatte sur lui ? : Wolf croit plus qu’un piano lui tombera sur le coin de la gueule un de ces quatre, qu’il sera écrasé par un bus à l’impériale ou bien encore qu’il crèvera d’une cirrhose du foie ou d’un cancer des poumons que de mourir des suites de la malédiction. Ayant pas mal trainé sa bosse lorsqu’il était engagé au sein du Corps des Marines des Etats-Unis, l’ancien sergent est devenu quelqu’un de plutôt rationnel. Il croit ce qu’il voit … donc tant qu’elle n’aura rien frappé, il s’en moquera éperdument.

Que pense-t-il de Donna et Jay ? :

« Donna Carlton et Jay Phillips ?! C’est qui ça encore ??? […] Aaaah, eux ? Bah qu’est ce que tu veux que j’te dise ? J’en sais pas grand chose moi, je les juste croisés ce matin lors de mon arrivée sur les plateaux …. C’est les patrons de tout ce merdier …. J’crois qu’ils sont ensemble. Ils se chamaillent tout le temps comme des p’tits vieux, ça énerve vite ! Mais enfin, on s’en fout d’eux, c’est pas eux qui me remettent mon chèque à la fin du mois, non ? […] Bon. Tu me le payes ce verre, oui ou merde ? »

souvenirs.

• Over There

Bagdad, Camp Marlboro, August 3rd 2005, 08.35 (Heure locale)

Les moteurs ronronnant et tournant de la colonne de HMMMV réveillaient doucement les alentours du camp américain, installé dans une ancienne fabrique de cigarettes, d’où le nom. Schafer attendait, portière ouverte, l’ordre de départ donné par le Lieutenant Matthews, qui ne devrait plus tarder. O’Hara, son conducteur et radio chantonne un vieux tube rock’n’roll, repris en chœur par le reste de l’équipage. Matthews s’approche d’un pas décidé et ferme vers le véhicule, et son chef de bord.

« Schafer ! J’ai cru comprendre que vous aviez des petits soucis avec le Mark. 19 ? »
« Oui, mon Lieut’nant, manque de lubrifiant, j’ai beau faire la démarche, rien n’est arrivé encore. Résultat, il s’enraye au bout de quelques coups. »
« Ok. Espera passe en tête de colonne, vous passez en numéro 2. »
« Bien pris, mon Lieutenant. »
« Allez, on démarre ! »conclut Matthews en tapant du plat de la main sur le capot du véhicule léger tout en faisant le geste equivalent.

La colonne s’élance et les factionnaires en place ouvrent les deux lourdes portes métalliques et regardant en soupirant la colonne américaine s’élancer dans les rues hostiles de la capitale irakienne, n’attendant que la fin de leur tour de garde. La mission d’aujourd’hui est simple, les Marines du Bataillon de Reconnaissance doivent patrouiller le quartier dangereux de Sadr City (anciennement appelé Saddam City) à la recherche d’éventuels engins explosifs improvisés, ou d’insurgés quelconques. Malgré l’heure, les rues sont encore calmes et les véhicules se dirigent sans encombre vers le début de leur opération.

Les rues commencent à s’animer, un marché commence à s’installer. Le Gunnery Sergeant, appelé « Sarge » par ses hommes est concentré, comme à chaque fois qu’il part dans ce genre de mission. Un seul moment d’inattention, et c’est la fin, un camarade tombe. En même temps, il est complètement dans son élément. Schafer vit pour les Marines, et ceux-ci le lui rendent bien. Wolf écoute d’une oreille distraite les échanges radios.

« Surveille ton secteur de tir, Esteb… »

Schafer n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une immense explosion retentit, fissurant le pare-brise blindé du véhicule du sergent, les assourdissant. Le HMMMV de tête est complètement carbonisé et retourné, attaque à la voiture piégée. Schafer laisse échapper une bordée de jurons, tandis que O’Hara a le réflexe de s’arrêter net, et d’essayer de faire demi-tour. Au même instant, une roquette frappe le véhicule de queue, immobilisant ainsi la colonne entière dans une nasse dont elle se sortira difficilement.

L’embuscade était bien préparée, et les insurgés baassistes avaient frappés fort. Le silence environnant qui régnait auparavant avait fait place à un échange de détonations d’armes à feux. Le Mark. 19, lance-grenades de 40 mm réplique immédiatement, avant de percuter à vide.

« Sergent ! Le Mark 19 est encore enr… »Trombley n’a pas le temps de finir sa phrase qu’il est frappé par une balle et s’effondre, son corps étendu à moitié sur son arme.

« Merde ! »Schafer presse son commutateur radio. « Hitman, ici Hitman 2-1, homme à terre, je répète, homme à terre ! O’Hara, fais nous sortir d’ici, bon Dieu, démerde toi ! »
« On est bloqués, Wolf ! »
« Et merde ! »Le Sergent des Marines sort de son véhicule, arme en main, s’abritant derrière la portiere du 4*4. Méthodiquement, il vise et tire sur ses ennemis, ce geste maintes fois répétés depuis qu’il s’est engagé. Tuer une personne ne lui a jamais posé de soucis, et il n’a aucun remords. C’est comme si il le faisait machinalement et instinctivement ….

Tout à coup, une violente douleur l’assaille au niveau du cœur, le clouant sur place. Schafer est touché. Il le sait. C’est la deuxième fois qu’il se fait ainsi surprendre, la première étant un shrapnel dans le gras du bras en Afghanistan. Il avait tenu, il tiendrait cette fois-ci. Mais les derniers souvenirs qu’il possède de l’embuscade sont O’Hara qui se jette vers lui pour le ramener vers l’intérieur du véhicule, à l’abri…. Ensuite ? Ensuite, tout devient flou, pour définitivement sombrer dans l’inconscience.

***

September 15th 2005, Hôpital Naval de Bethesda

« Gunnery Sergeant Wolf Schafer, au vu de votre blessure obtenue le 3 Août à Bagdad et des séquelles qui en ont découlé, je vous déclare inapte au service actif et de ce fait, radié du Corps des Marines des Etats-Unis avec les honneurs. »

Longtemps après que les médecins qui s’occupaient de sa commission aient quitté la salle, Wolf restait toujours là, au garde-à-vous, dans son uniforme de sortie. Une larme perlait au coin de son œil. Lui qui avait vécu pour le Corps en était jeté comme un malpropre parce qu’il avait reçu une balle ennemie. Tout ce en quoi il croyait venait de s’effondrer. Que faire ? Il ne le savait pas lui-même ….

• Whiskey in the Jar

« Madigan’s », Liverpool. 20.30

La télévision retransmettait les images d’un match de football opposant l’équipe locale à une grande équipe européenne pour un tournoi quelconque dont Schafer se foutait éperdument. Les beaufs supporters locaux s’étaient réunis et s’égosillaient devant l’écran géant, vidant pinte sur pinte et paquet de cacahuètes sur paquet de cacahuètes….

« OUUAAAAAIS ! GO LIVERPOOOOOOOL ! »

Schafer soupira bruyamment, accoudé au comptoir et piochant une nouvelle noix de cajou. Il ne supportait pas le football. Plaçant ses mains en porte-voix de chaque côté de la bouche, l’ancien militaire rétorqua :

« LE FOOTBALL N’EST QU’UN SPORT D’ATTARDES MENTAUX HOMOSEXUELS ET CONSANGUINS ! »

Vraiment n’importe quoi. Tout était bon pour chercher la merde auprès des rosbeefs. Il y avait d’ailleurs déjà eu quelques bagarres ou Schafer se devait de défendre les Valeurs de la Star Spangled Banner.

« Putain, Daddy, tu veux pas dire au Yankee d’la fermer où je lui règle son compte, nom de Dieu ! »
« Bah alors, mon p’tit, t’es pas assez grand pour faire la commission tout seul ? »
« Du calme, les enfants, le prochain qui m’échauffe les oreilles , j’le fous à la porte à coups de pieds dans le cul ! »

Daddy O’Keefe. Le gérant du Madigan’s. Plus communément appelé Dieu. Mais c’est réservé aux intimes. Daddy suffit amplement. Soupirant une nouvelle fois, Wolf se redressa sur son long tabouret, faisant signe au tenancier de lui remettre un scotch. Il commença par sortir une cigarette qu’il cala au coin de ses lèvres.

« Combien de fois j’vais te le répéter, Wolf. T’as pas le droit de fumer ici, c’est la loi ! »
Schafer le regarda quelques secondes dans un lourd silence, avant d’arracher et de ranger sa cigarette d’un geste rageur, affichant la moue d’un gamin à qui on aurait volé son carambar.
« Z ‘avez vraiment des lois à la con dans vot’ pays de merde ! »

Nouveau soupir, nouvelles grimaces, Schafer se nourrissait de noix de cajoux et s’enfila son fond de scotch écossais pour arroser le tout. Le liquide ambré passa comme une lettre à la poste, réchauffant au passage le gosier. Wolf, machinalement, regarda les différents clients. L’un d’eux était assis à côté de lui, silencieux et paraissant complètement étranger à la scène qui s’est déroulée auparavant. Le Sarge fit signe de les servir tous les deux.

« Alors bonhomme, pourquoi t’es aussi soucieux ? Problèmes de cœur ? »
« Je crois que ça ne vous regarde pas. »
« Et qu’est ce que t’en sais ? C’est p’tête moi qui mets un coup à la frangine et qui suit la source de tous tes malheurs ? »
« […] Ca, ça m’étonnerait. »
« Et pourquoi pas ? Je suis peut-être son genre ! […] Bon, d’accord, j’arrête de te faire marcher j’ai compris …. Tu fais quoi dans la vie, gamin ? »
« C’est quoi cet accent de merde ? Américain ? Australien ? »
« Ah ouais ? Parce que tu trouvais que j’avais une tête de Rosbeef, peut-être ? […] Je suis Américain. Wolf Schafer, ancien Sergent du Corps des Marines. »
« Un Marine ? Qu’est ce que tu fous ici ? »
« J’bosse. Dans la police *soupir* »
L’étranger se mit à sourire
« T’es comme Gibbs, quoi ? »
« Hein ? Mais pourquoi tu m’parles de Gibbs ? »
« Parce que t’es un ancien Marine, et un flic. Comme lui. »
« Putain, mais t’es con ou quoi ? »
« Non, c’est pas vrai. »
« Si, c’est vrai ! »
«NON, c’est pas vrai ! » Ils étaient aussi têtus l’un que l’autre et voilà que maintenant ils se défiaient dans un silence, prêts à se foutre sur la gueule à la moindre remarque désobligeante. Wolf but son verre d’une traite pour désamorcer la situation. « Calum Wheeler .. Plus ou moins scénariste en ce moment.... »
« Calum ? C’est quoi ce blaze à la con ? »
« Parce que Wolf Schafer c’est mieux, vieux débris ? »
« P’tit con. […] Allez viens, on boit. J’vais te montrer ce qu’on appelle boire, chez les Marine’s ! »
« J’vais te montrer que les Ecossais ne relâchent jamais l’affaire. »
« Putain de Scots ! »
« Putain de Yankee ! »

Bienvenue, merci de ton inscription et je te réserve le vava

Bienvenueee

Spoiler:

Bienvenue.

Eh bien ... ça c'est de l'accueil !

Merci !

GERARD LE SEXY.
Bienvenue.

MON GIBBS
TOI, encore, EN TRAIN DE ME SUIVRE !
Non, mais, ça va pas aller du tout du tout

Je veux et j'exige un lien

Décidément le bleu .... Je te retrouve partout sur mon chemin

RHAN LALA, ça fait trop plaisir de te voir
Cette fois, t'as intérêt à faire un toto avec moi

Je t'attends, mon p'tit, je t'attends

Bienvenue, et GARARD

Asley Weisman a écrit:

GERARD LE SEXY.
Bienvenue.

Je le trouve pas beau moi

Toi on t'a pas demandé ton avis.
Je préfère Alanichou chéri mais bon quand même.

Citation :

« Putain de Scots ! »
« Putain de Yankee ! »

PUNAISE, COMMENT C'EST TROP FORT

Tant mieux si ça te plaît, j'ai terminé ça tard hier soir donc j'étais plus très frais Si tu trouves quelque chose à redire, j'édite hein pas de soucis

Naaan, c'est parfait
Ah non, attends. Peut-être retirer le 'journaliste'... mets plutôt 'plus ou moins scénariste'. Faut pas que le petit Calum compromette sa couverture

Edité, p'tit morveux !

OMG, mon message est trop long ^^'

• Shit Happens

Premier Jour de Boulot, 08.00

*BIP BIP BIP*

« TA GUEUUUUUUULE. »

Ne jamais réveiller l’ours qui dort. On ne vous l’a jamais dit ? Surtout lorsque celui-ci s’est couché aux alentours de 5 ou 6 heures du matin et qu’il a bu plus que permis la veille. Bref, c’est d’une manière (fort peu) élégante qu’un poids s’abaisse violemment sur le réveil électrique, dans le seul but de le faire taire. Mission réussie, l’appareil s’éteint dans un crépitement d’étincelles et dans un bruit électronique indescriptible, tandis que l’ours grognon retourne dans son hibernation salvatrice. Ce n’est que sur le coup des neuf heures et demie que Wolf émerge, les yeux plissés par le sommeil, à la recherche de sa montre.

« Putain .. il est que neuf heures et demie […] QUOI ! Bordel de merde, j’suis en retard, foutu réveil qui a pas sonné encore ! »

En sautant du lit pour s’habiller rapidement, Schafer s’écroule par terre, son équilibre n’étant pas tout à fait rétabli. Assommé par sa chute, il se relève en se frottant le menton … trop rapidement. Il est aussitôt assailli par une violente migraine, signe des grandes cuites de la veille. Grimaçant, son instinct de survie reprend de suite le dessus, une de ses mains agrippant il ne sait comment une cigarette pour l’allumer dans la seconde qui suit, l’autre qui s’occupe de mettre en marche la cafetière d’un geste expert, tandis que le flicard se dirige vers la douche.

On sent l’expérience !

Toujours en mode pilote automatique, Schafer enfile ses vêtements, sans y prêter trop d’attention. De toute façon, sa garde-robe est plutôt basique …. Sa cafetière sifflant, il verse le contenu dans un thermos, avant de quitter son taudis qui ressemble de plus en plus à Tchernobyl. Petit coup d’œil à sa montre lorsqu’il sort : 09 heures 45, il est en retard d’un quart d’heure pour sa première journée de boulot sur ces maudits plateaux de cinémas….

Wolf arrive enfin à sa voiture et la démarre aussitôt après être entré dedans. Le ronronnement mélodieux du V8 de sa Ford Mustang GT 350 de ‘67 envahit aussitôt l’atmosphère. Mais bon, vu l’heure qu’il est, il ne réveille sûrement pas les voisins. Evidemment, comme il est en retard, le Sarge profite de son boulot et mets le gyrophare, tout en balançant le volume de son auto-radio à fond, celui-ci diffusant une vieille cassette huit pouces des Rolling Stones. Grillant les feux rouges, manquant d’écraser un ou deux piétons ou de causer un accident, il se fait arrêter par un tandem de policiers à motos qui trouvent le véhicule suspect malgré son gyrophare. Enragé, Schafer se range sur le bas-côté de la route.

« Papiers du véhicule, s’il vous plaît. »
« Putaaaain, mais vous êtes cons ou quoi ? J’suis des vôtres, Sergent Schafer, bordel ! »dit-il en montrant ses papiers comme pour prouver quoi que ce soit
« Excusez-nous, Sergent, mais faites gaffe à votre manière de rouler…. »
« Ouais, ouais … »conclut-il en appuyant sur le champignon, fa isant démarrer le bolide américain dans un crissement de pneus.

Evidemment, ses habitudes reprennent le dessus, et Wolf s’engage sur la file de droite roulant pendant quelques secondes en contre-file.

« Oups . Héhé … »

Il ne pouvait s’empêcher de se marrer. D’un coup de volant, il s’était rétabli sur la bonne voie, devant les regards médusés des britanniques. Est-ce que c’était sa faute aussi, s’ils roulaient à gauche ? Finalement, l’ancien militaire débarqua sur les chapeaux de roue sur les lieux du tournage, aux alentours de 10 heures. Il avait une demi-heure de retard, la réunion qui rassemblait tous les flics chargés de l’escorte des vedettes était probablement déjà terminée …. Lorsque le gardien des lieux vit sa manière très peu catholique de garer sa Mustang, il s’approcha et demanda à Schafer d’un accent horriblement cockney.

« Vous êtes ? »
« Le nouveau cameraman. » dit le Marine d’un ton désobligeant et démuni de toute politesse, comme s’il se moquait du gardien sexagénaire.
« Well, I see. Mister Longbrown, je presume ?”
”Voilà, c’est ça ! Tout à fait !”
« Oh, je vois. Veuillez me suivre, s’il vous plaît. Madame Carlton et Monsieur Philipps vous attendent, je crois. »

Son attitude de majordome en faisait le parfait stéréotype du petit anglais. Ce qui n’avait pour effet que d’irriter l’américain. Le gardien sexagénaire l’amena devant un petit couple, apparemment les patrons ici et qui n’arrêtaient pas de se disputer. Ils étaient ensemble ou quoi ?

« Madame Carlton, Monsieur Phillips, voici Monsieur Longbrown, le nouveau caméraman. »
« Mademoiselle … »
« Pourquoi il a pas la même tête que sur le CV ? »
« C’est vrai ça ..Vous n’êtes pas Monsieur Longbrown ? Vous êtes qui ? »
« Pfff … t’as aucune percute quand même … tu crains ! »
« Mais ferme-là ! Alors, Monsieur, nous attendons une réponse ? »
« En effet, je ne suis pas votre Monsieur Long-j’sais pas quoi. On rentre comme dans un moulin chez vous ….»Wolf sort sa plaque. « Sergent Schafer, je suis apparemment chargé de la protection de vos vedettes. »
« (les deux en même temps) Vous avez quarante minutes de retard ! »
« Oui .. euh je sais .. j’ai un eu petit, léger hein, contretemps … Je me suis fait arrêter par un contrôle de police …. »dit-il en se grattant derrière la nuque.
« Mais .. vous êtes flic ?! »
« Ouais. C’est un comble, hein ! Se faire arrêter par ses potes, c’est pas un . . »
« STOP ! Nous n’avons pas le temps ! Sergent Schafer, si ma mémoire est exacte , vous devez surveiller Mademoiselle Cheyenne Gallucci, vous savez qui c’est n’est-ce pas ? »
Yeux écarquillés, une main vient gratter la barbe de trois jours de l’américain.
« Euuh .. Joker ? »
”Pfff … Caravane 4, demandez au gardien qu’il vous accompagne ….”

C’est ainsi que le couple de réalisateurs/producteurs planta la le flic pour sa première journée de travail. Gallucci, le nom lui rappelait vaguement quelque chose, mais il ne savait pas dire quoi exactement. Le gardien fit correctement son boulot après s’être excusé auprès des patrons, se lamentant sur son erreur.

« Voilà, c’est là. »
« Merci Papy ! »
”Non mais dites donc, je ne vous permets pas !”
« Désolé Papy. »

Le gardien partit, et le premier réflexe de Schafer fut de sortir une cigarette et de l’allumer, avant de contempler la caravane qui faisait office de loge. Ils ne se privaient de rien les acteurs. D’un pas peu assuré, Wolf grimpa marche par marche l’escalier et finit par entrer après avoir frappé trois petits coups. Une femme était de dos, à l’autre bout de la caravane. Plutôt jolie d’ailleurs.

« On ne fume pas ici ! »
¤ Pfffiuuu … plutôt bien roulée la p’tite … Finalement, mon p’tit Schafer, t’es peut-être pas si mal tombé ! ¤
« ON NE FUME PAS ICIIIII ! »
Le Sarge fut sorti de sa torpeur et de sa contemplation par le cri de la furie. D’une pichenette, il balança le mégot par la fenêtre et montra ses mains en évidence.
« C’est pas moi …. »
« Noir et bien serré mon café. »
« Ah ?! On vous a transmis mes gouts pour mon café ? C’est merveilleux … »
« Mais non, pas pour vous triple crétin ! Pour moi, abruti ! Et puis vous êtes qui d’ailleurs ? Le maquilleur ? »
Schafer regarda la jeune actrice avec de grands yeux. Déjà qu’hier soir on lui avait dit qu’il avait presqu’une tête d’anglais, maintenant il aurait une gueule de maquilleur ? Et puis quoi encore ?!
« Sergent Wolf Schafer. J’suis chargé de votre sécurité, Ma’am. »
« Mais pourquoi faut toujours que j’me tape le plouc de service ? »

matière grise.

Wolf

• Ne devrait peut-être pas fumer autant ...
  
• Ne devrait peut-être pas boire autant ...
  
• Ne devrait peut-être pas s'enfiler presque la totalité d'une cafetière le matin, 'paraît qu'c'est mauvais pour le coeur ...
  
• Devrait peut-être arrêter de se prendre des cuites avec des inconnus dans les bars et pubs les plus miteux de Liverpool ...
  
• Devrait peut-être arrêter de chercher la merde à tout le monde, de se prendre la tête pour un rien et de coller des bourre-pifs quand quelque chose ne lui plaît pas ...
  
• Devrait peut-être arrêter de provoquer les anglais lorsqu'il a un peu trop bu, ou de dire devant les supporters locaux que le football n'est qu'un sport : "d'homosexuels libérés" ...
  
• Devrait peut-être apprendre le sens du mot 'Diplomatie' et 'Maîtrise de Soi' ...
  
• Devrait peut-être tourner une page sur son passé et se concentrer sur son avenir ...
  
• Devrait peut-être écouter un peu plus les ordres, sa carrière ne s'en porterait que mieux ...
  
• Devrait peut-être se caser, et songer à fonder une ... une .. comment on appelle ça déjà ? Ah oui .. une famille ...
  
• Devrait peut-être manger plus de carottes, 'paraît que ça rend aimable ...
  
• Devrait peut-être arrêter de dire des conneries ou de penser à voix haute lorsqu'il n'est pas d'accord ...
  
• Devrait peut-être être moins têtu ....

Finiiiiiii ... I am the king of ze world ! Where's my queen ?

Impecable, tu es donc validé
Bon jeuuuuuu