The Soft Parade
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 I hurt myself again. [R.]

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Calum Wheeler

Calum Wheeler


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MessageSujet: I hurt myself again. [R.]   I hurt myself again. [R.] Icon_minitimeMar 25 Nov - 0:12



En se levant ce matin-là, il avait immédiatement su que la journée allait être longue. Et elle l’avait été. Exit la grasse-mat’ et bienvenue matinée de travail acharné pour pouvoir compléter quelques scènes de Soft Parade ou finaliser celles qui seraient tournées en fin de semaine. Et vous savez ce qui a été le plus dur ? Devoir retaper les séquences dans lesquelles Evoleth Priestly devait se donner toute entière à un acteur attardé censé représenter le parfait gentleman ou du moins en apparence. Le plus horrible avait été de devoir s’imaginer à la place de ce type, de son personnage, et d’écrire les actions qui en découleraient, les paroles qui seraient prononcées. Quelques fois, des mots qu’il préfèrerait ne jamais avoir connus. Ou plus souvent, des situations qu’il n’aurait plus l’occasion de vivre. Jamais. Il avait bu café sur café, coupé son téléphone et n’avait pas allumé une seule fois la télévision de son petit appartement. Une grande première pour lui, qui visionnait tous les matins les flashs infos et laissait tourné le poste pour avoir un bruit sonore en arrière fond lorsqu’il devait travailler sur le projet ‘Soft Parade’. Le projet Soft Parade. Il commençait sérieusement à le détester. Et il le faisait de plus en plus sentir à sa meilleure amie qui ne savait pas comment remonter le moral un peu trop fade du jeune homme. Lui qui d’ordinaire était le premier à arborer un comportement frivole et jovial…

Calum n’avait pas déjeuné.

En arrivant sur les plateaux de tournages à quinze heures, il s’était immédiatement dirigé vers les bureaux où l’équipe scénaristique tenait chaque jour une longue réunion de plusieurs heures, parfois, et présidée par Donna ou Jay et parfois même, les deux, dans leurs meilleurs jours. Il était l’un des pôles de cette foutue équipe. Lui, le baratineur, avait réussi à être intégrer dans cette famille soudée, craintive de toute attaque extérieure. Pour la première fois depuis son arrivée à Liverpool, il n’avait pas arboré le même sourire. Il n’avait pas été blagueur ou même ‘minaudeur’ devant les deux poules du groupe. Calum avait ressenti, réellement senti, toutes les sortes d’horreurs que son métier le poussait à faire. Mentir. A des personnes bonnes. Il s’était rendu compte de toute la nature de son être : il était manipulateur, calculateur, froid et distant, et il arrivait à se fondre partout où il le voulait grâce à son sourire, son intelligence ou ses contacts plus ou moins douteux, dans le monde entier.

Depuis Evie, il avait enfin reconnu qu’il n’avait jamais plus été le même Calum Wheeler de son enfance depuis bien des années.

Calum sentait son cœur se pincer lorsqu’il se rappelait, jalousement, de son enfance. Des mois passés dans sa vieille Ecosse, à guetter les adultes au sommet de l’escalier, entre les deux nouvelles marches qui lui permettaient d’établir un poste clef pour ses missions ‘secrètes’, lorsqu’il n’arrivait pas à dormir. Il était vingt-et-une heures. La réunion et la planification des scènes étaient terminées et l’équipe avait été libérée –après la longue menace de Jay sur les scénaristes qui auraient la mauvaise idée de trahir SP en divulguant des informations sur le net ou pire, aux journalistes. Hilarant…

Calum n’était pas retourné sur le parking. L’Impala, qui d’habitude l’emmenait dans tout Liverpool et un peu plus loin lorsque son amour pour la merveille le conduisait hors des enceintes de la ville, resterait sur ce parking jusqu’à ce que Calum se décide à rejoindre son appartement. Las, il avait laissé ses pas le dirigé sur les plateaux de tournages où quelques scènes étaient répétées par les acteurs, soucieux de bien faire le lendemain, ou par les caméramans qui déjà prévoyaient les plans à tourner avec le directeur de photographie ou son second. C’était étrange. Il souriait : gamin, il n’aurait jamais cru que les films prenaient tant de temps, et tant d’énergie, pour se faire. Sa première désillusion lui était venue en apprenant que les Tex Avery n’étaient pas réels mais bel et bien enfants de centaines de plumes et autres pinceaux aux couleurs chatoyantes… Lorsque sa mission serait terminée ici, il ne recommencerait plus jamais dans ce milieu : il préférait les films sur dvds, pas à leurs conceptions. Il trouvait que toute la magie s’évaporait dés le moment où l’on découvrait les secrets et autres ficelles du cinéma. Les œuvres sont passables. Mais un soir, il y a deux semaines de cela, il avait regardé la première trilogie de Star Wars. Et vous savez quoi ? Il n’avait pas été foutu, pas une seule fois, de profiter pleinement de la magie de Lucas. Envolée, chassée à coups de pierres, par les procédés techniques et plastiques de la conception de ces merveilles.

Cette réflexion l’avait totalement déconnecté de la réalité. Ses pieds l’avaient naturellement emmené dans l’un des rayons du dépôt, l’un des plus encombrés de tout le hangar. Le rayon où il avait l’habitude d’amener Evoleth pour lui montrer les moindres recoins du hangar et de la ‘déguiser’ à sa guise. Il s’était lui-même transformer en une Marie-Antoinette légèrement hulkisée et elle, elle avait interprété à merveille le rôle d’un médecin complètement cinglé, drogué à une pilule dont le nom lui échappait toujours. Ces américains n’arrêtaient pas de mâcher leurs putains de mots…

Tout d’un coup, il eut un mouvement de recul. Evoleth était elle aussi dans le hangar et elle semblait farfouiller sur l’une des étagères. Prit de panique, Calum se réfugia sous l’un des établis où étaient étalées des tissus de toutes sortes. Il aurait pu éviter Evoleth. Seulement s’il n’avait pas confondu sa veste en cuir –qu’il portait toujours d’ailleurs- avec l’un des drapés chocolat noir qui empêchait les tissus de rencontrés le bois brut du meuble. Il entendit les tissus tombés par rouleaux derrière le rideau de fortune. Recroquevillé, le menton sur les genoux, il s’insultait mentalement de tous les types de noms d’oiseaux qui pouvaient bien exister. Il n’avait plus qu’à miauler pour empêcher Evoleth d’approcher son lieu de refuge…
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Evoleth Priestly

Evoleth Priestly


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MessageSujet: Re: I hurt myself again. [R.]   I hurt myself again. [R.] Icon_minitimeJeu 27 Nov - 2:13

Une heure. Deux heures. Trois heures et trente minutes, qu'elle recommençait incessamment cette scène. Scène qu'elle commençait à connaître sur les bouts des doigts. Et pourtant. Impossible de la boucler. Pourquoi ? Comment ? Une cause. William. Évidemment. Le scénariste en devenait fou. Et pas seulement lui. Toute l'équipe ! Mais impossible de calmer l'un autant que l'autre. Enfin, celle qui était réellement à bout de nerf était Evoleth. Elle le savait chiant, emmerdeur, insupportable, et tout ce qui s'en suive. Mais jamais, au grand jamais, elle avait eut autant envie de meurtre en ce début de matinée hivernale. Pas une reprise, où il n'avait pas fait un truc de travers. Ce qu'elle entend par là, ce sont des gestes déplacés, des sous entendus qu'il glissait en plein milieu d'une réplique, d'une voix à peine inaudible sauf pour elle. N'étant pas vraiment maître de ses émotions, elle perdait son calme avec une tel facilité que cela en devenait un jeu aux yeux de Monsieur Edwards.

Vingtième essaie. Emballé, c'est dans la boite. Les visages se décrispaient. Tous n'avaient plus qu'une hâte, quitter se plateau et se retrouver loin, très loin de ces deux énergumènes qu'ils regrettaient d'avoir fait jouer ensemble. Mais personne n'avaient su ce que ça avait coûter à la jeune Evoleth. Retenir ses injures en plein milieu de la scène, alors qu'elle sentait les mains de William plus insistante, des mots de nature grossières comme il en connaissait si bien le secret qui s'égaraient ... Si il continuait ses conneries, ils finiraient très vite à la porte. Et elle ne voulait pas assumer les conséquences de ses fautes. Dans cette histoire en aucun cas elle ne devait se remettre en question. Enfin si, mais seulement pour une seule chose. Avoir offert plus d'une fois son corps. Grossière erreur de sa part, qu'elle payait encore aujourd'hui alors qu'ils ne partageait même plus les même draps. Son ego en avait peut-être prit un coup quand elle avait tout arrêté soudainement, mais quel intérêt de lui pourrir la vie après ?!

Traînant des pieds dans les couloirs des studios, elle s'évadait rejoindre sa soeur. L'appétit n'était pas de la partie pour ce début d'après-midi. En tournage, elle avait tendance à laisser de côté son alimentation. Enfin après elle écoutait les serments à tout va tout champs de sa soeur, ce qui n'était pas plus apprécié. Quand elle avait cessé de tourner toutes ses scènes pour la journée, Evoleth rejoignait Quinn dans son atelier pour échanger les derniers ragots. Elles rattrapaient le temps perdu. Perdu par les bêtises de sa soeur. Erreur de jeunesse, qu'elle avait eut du mal à lui pardonner. Mais elle l'a préféré savoir en sûreté auprès des siens, qu'avec un junkie et avait donc finit par oublier. Aujourd'hui une réel relation fraternelle s'était créée entre elles. Et chacune de leur côté contribuait à ce qu'elle ne fasse que s'embellir et s'épanouir. Certes il y avait des clash de temps à autre, mais rien de bien sérieux.

Autour d'un café, elles commencèrent à déblatérer sur toutes les personnes qui se trouvait ici. C'était juste un passe temps comme tout autre. Mais celui-ci était bien plus distrayant et instructif que de regarder des magasines people et de lire la vie de personne dont vous ne connaîtrez jamais l'existence que part ces derniers. Surtout que de savoir et d'apprendre de choses nouvelles sur les personnes qui environnent votre quotidien, est réellement sources de connaissances et de distraction. Mais bien que ce moment soit fort sympathique, Quinn du délaisser Evoleth pour retourner à ses occupations. Après-midi de libre. Rien ne l'attendait à l'appartement. A part son chat, Nahla. Mais la solitude, ça la connaissait alors elle attendrait encore quelques heures. Personne à aller voir. Embêter. Elle se trouvait face à une après-midi ennuyeuse. Et c'est dire ! Car elle ne trouva pas mieux que de s'enfermer dans le bureau de sa soeur, et l'aider à faire quelques costumes ...

Tout au long de cette après-midi hivernale, elle se laissa passer pour son modèle. Enfoui sous un tas de tissu, recevant quelques coups d'aiguille dans les hanches par ci par là, à peine pouvait elle respirer et qu'elle se prenait à nouveau un coup d'aiguille sur la cuisse, puis un nouveau tissu qui venait s'ajouter aux autres .. Longue, longue après-midi. Mais toujours mieux que de se poser sur un banc en face de la ville, sans savoir quoi faire. Entre toutes ses tentatives d'assassinat à l'aiguille, elles avaient réussi à s'amuser. Rien que l'accoutrement d'Evoleth à cette heure même, était avoir. A peine s'était elle débarrassée du costume que Quinn avait construit sur mesure, qu'elle arpentait les couloirs en direction du dépôt. Quinn lui avait confié la tâche d'aller chercher un vieux costume qui était entreposé là. Et entre les coups d'aiguille et se glisser dans un bordel pas possible, elle préférait la deuxième solution. Le dépôt était leur caserne Ali Baba. Donc à la clé, tout à un tas d'objet à ramener chez soit dans l'anonymat le plus total. Sans qu'un jour quelqu'un remarque quoi que se soit. Un tel merdier s'était entreposer là-dedans que peu de personnes revenaient chercher une chose précise pour un tournage.


Tout droit. Gauche. Droite. A nouveau à droite. Tout droit. Rangé quatre. Gauche. Demi tour. Droite. Et voilà qu'elle s'était perdue dans toutes ses allées. Pourtant elle avait bien suivis les règles que lui avait donné Quinn. Et après une bonne dizaine de minutes, elle arriva enfin à bon port. De grandes étagères, où tout un tas de vêtement était entassé les uns sur les autres. Prenant son souffle, elle démarra ses recherches. Une demi heure plus tard, elle n'avait toujours pas trouver l'objet de ses désirs. Mais elle pourrait passer la nuit comme ça à chercher indéfiniment une robe qui était déjà sûrement dans la penderie d'une bonne femme. Alors que son nez était enfoui sous ses couches de vêtements, qu'elle sursauta au vacarme qui se tramait derrière elle. Se retournant promptement, son coeur ballotant. « Quinn ?! » s'écria t'elle. Quelque chose avait bougé. C'était une certitude. Mais quoi ? Avait elle le cran d'aller jeter un coup d'oeil ? Bien sur. Mais pas sans prendre ses précautions. Attrapant le premier objet qui pouvait se révéler dangereux à ses yeux, elle se dirigea sur la point des pieds vers les rouleaux. Menaçante comme jamais avec son parapluie en main, elle ne tarda pas à arriver à quelques mètres du lieu du crime. Outre sa respiration haletante, elle entendait le souffle saccadé d'une autre personne. Les battements irréguliers de son coeur se faisaient plus présent dans sa poitrine. Plus qu'un pas et elle se retrouverait en face de son présumé agresseur. Priant une dernière fois, elle sauta sur ce dernier, prête à ouvrir son parapluie. Mais c'est avec la plus grande stupéfaction qu'elle s'étonna de voir ses mains autour du cou de Calum. S'éloignant à la demi seconde même, relâchant la pression se ses mains autour de son cou, elle le regarda surprise. Que faisait il ici ? A cette heure ? Pourquoi se cachait il ? Elle lui avait réellement fait du tord au point de se cacher d'elle de cette façon ? Tel un gamin ! « Calum ?! » se résigna t'elle à lui lancer. Aucune émotion en ce moment ne traversait son visage. Son coeur décèlerait le mouvement, bien qu'elle soit toujours emprise d'une certaine stupeur. « Tu fais quoi là ? Tu te caches de moi ? » elle ne put réprimer un rire nerveux, tel la situation était devenu ridicule.
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